Si tu me suis, tu sais que j’aime prendre la plume lorsque les idées se bousculent dans ma tête. Un peu comme pour y mettre de l’ordre, leur trouver un sens. Ou peut-être en faire quelque chose. Et de ce quelque chose, j’aime l’idée de me dire que ce qui se passe dans ma tête peut aussi être présent, d’une façon ou d’une autre, chez toi.

Depuis quelques mois, j’ai vécu de nombreuses expériences qui ont bousculé mon quotidien. Et quand je dis bousculer, c’est pour me détacher des difficultés passées parce que je sais l’importance des mots et leur emprunte. En d’autres mots, j’ai plus que jamais expérimenté le concept de résilience, jusqu’à me demander même si je ne l’utilisais finalement pas comme une fuite déguisée. Il y a sans doute une part de ça, tu sais, pour ne pas faire face. Je veux dire, pas complètement faire face. Pour garder quelque part une petite place à l’intérieur de moi où je me sens libre et en sécurité.

Et aujourd’hui, j’avais envie de te parler de cette petite place justement. Te partager à quel point elle est précieuse dans mon quotidien. De cet endroit-là, j’ai la conviction que tout est possible. Je peux rêver. Et ce rêve, il est sans limite.

Pour t’en parler, j’ai envie de te partager un souvenir de mon enfance. Petite fille, je regardais une émission de chanson à la télé, les larmes sur les joues. J’étais sans aucun doute un peu envieuse des concurrents qui faisaient le show et sur lesquels je projetais un manque de reconnaissance pour cette expérience incroyable qu’ils avaient la chance de vivre, eux… Un peu comme si tout cela m’était inaccessible ! Discrète comme je l’étais, toujours peureuse de déranger les autres (on a tous nos schémas et nos croyances limitantes, n’est-ce pas !?), il m’était difficile de penser que cela pouvait m’arriver ! Alors je pleurais devant l’écran car ça ne m’arriverait sans doute jamais !

Et puis, j’ai grandis. Toujours discrète, toujours silencieuse. Je me réfugiais dans cette partie de moi dont je t’ai parlé tantôt, et je me permettais de rêver les scènes, de rêver le chant, de rêver cette vie d’artiste qui me faisait tant envie. Et j’ai aimé y retourner à chaque fois que j’en avais le besoin dans cette place toute particulière. Et même si j’ai encore grandi depuis et que je suis devenue adulte, j’entretiens passionnément cet espace qui me permet de continuer à rêver avec mes yeux d’enfant.

Je pourrais te faire tant de liens avec mon métier d’aujourd’hui, mais ce n’est pas mon propos du jour. Depuis quelques mois, dans mes accompagnements, je prends de plus en plus conscience de la difficulté que les personnes ont de faire vivre leurs yeux d’enfant dans leur vie d’adulte responsable. Comme si lorsque l’on grandit, on n’a plus le droit de penser que les rêves peuvent se réaliser. Ou même, que les choses peuvent être simples et agréables. Et quelque part, ça me brise le cœur. Car si on ne peut plus rêver, alors quoi ? On reste dans le faire ? On vit d’injonctions (consciente ou non) !? Et là, ça m’interroge. Est-ce que le fait de devenir adulte veut forcément dire arrêter de rêver !? Et même ! Que de se permettre de rêver serait se montrer faible, voire même, naïf ?

C’est drôle comme certains mots ont une consonnance négative alors qu’ils sont si importants. J’entends ma fille me dire « maman, j’ai entendu des mots vilains et pas jolis dans la chanson ». Et lorsque je l’interroge sur ces mots, elle me dit « tristesse et mort ». Alors on parle de ce qu’ils représentent pour elle. Et on échange sur le fait qu’ils ne sont pas vilains, ou pas jolis, mais qu’ils représentent pour elle, aujourd’hui, des projections désagréables. Et que grâce à eux, on peut les nommer, ces émotions, et échanger sur ces sujets. Et que c’est précieux ! Car alors tout se met en mouvement.

Alors ce mot, naïf… Je me suis demandée à quoi il sert. Et bien je crois qu’il offre la Liberté. Il représente pour moi cet endroit où tu es capable de voir au-delà des barrières. Où tout est possible. Tu sais, à l’image de l’enfant qui n’a pas encore conscience des systèmes dans lesquels on évolue quotidiennement. Il croit, il rêve et il se met en mouvement. Il n’a pas peur de se tromper ou de ne pas y arriver. Il chemine et il sourit. Et si une difficulté se trouve sur son chemin, il invente un nouveau détour. Il n’y a pas de place à l’impossible. Et le plus important je crois, il aime. Passionnément. Profondément. Naïvement.

Et tout l’enjeu semble être là, dans le passage de l’enfant à l’adulte… Comment continuer à vivre cette part intérieure qui sait si bien et si facilement rêver et être ? Comment réconcilier les projections de ce que doit être un adulte face à l’innocence tant agréable de l’enfance ? Ne serait-ce pas faire un deuil ? De celui que l’on était pour laisser place à une version de soi plus aboutie, plus complète !? Certes, avec un peu moins de spontanéité parfois, mais toujours présente, authentique et franche, pour chacun d’entre nous ?

Aujourd’hui, je vous souhaite de continuer à vivre cette partie de vous qui s’exprime à travers vos yeux d’enfants. De l’écouter, de l’encourage et d’oser ce qu’elle vous propose. Car croyez-moi, les rêves qu’elle vous susurre à l’oreille sont réalisables. Tous ! Ne mettez pas de barrières et laissez-vous surprendre par la naïveté qu’embrasse l’inconnu. Et comme moi, découvrez un jour la scène que vous avez rêvée, de l’autre côté de l’écran, avec tout votre amour empreint de douces naïvetés.

Dans mes séances d’accompagnement et même dans mes discussions avec des proches, on me partage souvent un sentiment négatif, et même de honte en regard à certaines pensées qui traversent l’esprit dans des moments de difficultés. Qu’elles concernent la personne directement ou qu’elle soit dirigée vers autrui, il se joue souvent un désaccord interne entre la pensée et l’image que l’on souhaite projeter à l’extérieur, auprès des autres.

Le célèbre psychologue Suisse M. Carl Gustav Jung, aborde cette question sous le trait des mots « part d’ombre ». Concept important développé dans la psychologie analytique (les gens qui me connaissent reconnaîtront là mon amour pour ces école de pensées), il fait référence à une partie de Soi inconsciente ou refoulée de notre personnalité que l’on souhaiterait plutôt ignorer, voir même refouler. Et pourtant, je vous assure que le voyage à l’intérieur de Soi est indispensable si l’on désire avancer sur son chemin, son développement personnel.

Les parts d’ombre sont, selon Jung, des éléments qui ne sont pas directement accessibles à notre pensée immédiate et rationnelle. Pourtant, elles influencent nos pensées, nos émotions et même nos comportements. Elle font partie intégrante de notre personnalité. Composées de sentiments, de désirs, d’impulsions ou de souvenirs refoulés, elle font la place belle aux évènement et éléments négatifs ou conflictuels. Elles offrent une image en contradiction avec celle qu’on aime arborer à l’extérieur, face aux autres d’une part, mais surtout, face à nous-même ! Empruntes de colère, de jalousie, d’envies ou de violences, elles sont bien tapies en chacun de nous et nous surprennent parfois par leur  intervention inattendue.

Dans les métiers de l’accompagnement, quel qu’ils soient, je rejoins le célèbre psychologue dans sa pensée qu’il est indispensable de reconnaître et intégrer ces aspects cachés en nous. De leur donner voix. Ne serait-ce que pour leur offrir un autre chemin que celui conduisant à l’irrationnalité des comportements, aux conflits internes, à la destruction d’une partie de soi, voir même à des problèmes psychologiques plus importants. Permettre ainsi un développement personnel complet et équilibré qui contribue à l’avancement de chacun vers son processus d’individuation.

Il n’existe pas qu’une manière de l’explorer et de l’exprimer. A travers mon histoire, j’ai choisi l’écriture et la chanson afin d’extérioriser et jouer ces parties noires, sous le couvert d’un jeu d’actrice. Et je ne cache pas que c’était plutôt intense et agréable de pouvoir donner vie à ces parties sombres de ma personnalité, à travers la créativité et l’exercice kinesthésique qu’est le chant. Se perdre et laisser les reines quelques instants à l’animal qui sommeille en moi afin qu’il hurle ses violences, ses jugements, ses envies, libre de bienséance et de jugement, avant de retourner bien au chaud tout au fond de moi.

Ils font partie de moi… Ils sont une partie de moi… Une partie que j’ai bien trop souvent jugée selon mes croyances, mes expériences et mes constructions. Et je peux choisir de les transformer ou de les accepter telles qu’elles sont. Tout est finalement question d’équilibre. Et l’équilibre, je le vois un peu comme le fil sur lequel on visite le monde et sur lequel on danse, pas après pas. Et j’aime me dire que visiter ces parties à l’intérieur, c’est un peu comme donner du sens aux couleurs de notre personnalité, et permettre à celles refoulées de se nourrir de lumières afin de nous permettre de trouver et d’approcher encore plus vers notre épanouissement personnel, vers l’individuation.

Salut à Toi,

Il est des temporalités dans la vie où tout semble bouger, à tous les niveaux, sans que nous ne puissions comprendre vraiment ce qu’il se passe. Je dis souvent aux personnes que j’accompagne que se mettre en mouvement implique généralement le mouvement. J’ajoute également que travailler sur Soi mène à des changements au sein du cercle de vie concerné par la thématique apportée, mais par la force des choses, aussi sur les autres domaines de la vie.

Dans le développement personnel, on parle souvent de Soi, de ce qu’on peut mettre en place pour avancer, mieux vivre, trouver son équilibre, comprendre son fonctionnement et faire différemment pour être plus en lien avec ses valeurs et ses désirs du moment. On oublie souvent que ce Soi aura des impacts à différents niveaux, et c’est souvent là que justement, tout s’emballe.

Lorsque l’on travaille par exemple sur une croyance personnelle liée à une habitude de pensée (par exemple « je ne sais pas dire non » ou « si je ne m’adapte pas, ça n’ira pas »), on va se concentrer en général à faire émerger toutes les croyances liées à cet état de fait. On va les faire émerger de notre inconscient afin de leur permettre de revenir à la surface et être en mesure d’apporter une nouvelle lumière, une autre compréhension à la pensée. Certaines de ces dernières seront plutôt porteuses, c’est-à-dire elles nous permettront d’avancer et de trouver une voie satisfaisante, alors que d’autres seront plutôt limitantes et bloqueront des possibilités ou opportunités. Ces pensées paralysantes peuvent être déconstruites plus ou moins facilement ; cela dépendra des niveaux logiques dans lesquelles elles se répercutent, et à quelle profondeur elles se sont installées (répétitions et renforcement de la croyance). Toutefois, quelles qu’elles soient, on peut y travailler et permettre de voir un chemin se dessiner différemment d’un avant.

Un tel travail implique aussi souvent la prise de conscience de certains schémas que nous avons engagés dans notre construction et qui, parfois, détonnent avec la réalité que l’on vit. Ces schémas nous ont été transmis par nos parents, nos profs, notre réseau social, nos expériences de vie, des livres, des films, des réseaux sociaux, etc… Et y travailler demande de fait souvent du courage, car comme je l’évoquais plus haut, même si pour Soi, l’exploration du besoin exact lié à une croyance est intéressante, elle peut être bouleversante à plusieurs points de vue. Prenez l’exemple des enfants qui du jour au lendemain se rendent compte que « le père Noël n’existe pas » ou que « maman et papa ont des défauts ». Ce sont des croyances qui n’ont pendant longtemps pas été vérifiées car acceptées comme réelles. Le fait de prendre conscience que cela n’est pas vraiment réel peut être difficile à vivre. Cela dépend souvent de la sensibilité de la personne, et de l’importance qu’elle a mis dans cette croyance.

Si on part un peu plus dans l’analyse des difficultés rencontrées, on peut déjà constater des réflexions dans son entourage proche ; lorsque les relations construites avec lui ont été guidées par des croyances et valeurs semblables, le fait de les remettre en question peut tout à fait être un point de désaccord plus ou moins important. Cela va dépendre encore une fois de ce qui y est attaché pour chacun-e des parties, et de fait, ce mouvement va impliquer également un nouvel équilibre pour certaines relations, voir même une distance. Il en va de même pour la famille qui, peut-être, ne sera pas du tout en accord avec les réflexions et changements désirés. Dans le monde du travail, il est moins régulier qu’on se rende compte de ces modifications, car la communication utilisée dans cet environnement passe souvent par des transactions dites « à double sens ». On s’y frotte constamment ; il s’agit par exemple de partages professionnels et/ou polis avec les collègues (appelées transactions sociales), mais qui en vérité sous-entendent tout autre chose qui n’est pas verbalisé (appelées transactions psychologiques). En général, si une croyance fondamentale rattachée au monde du travail est déconstruite, il n’est pas rare de voir la personne s’en aller voir d’autres projets plus en lien avec ses propres motivations et valeurs.

Alors donc, même si l’on travaille sur Soi, on se rend bien compte que les impacts de notre développement rayonnent forcément sur nos entourages privés, sociaux et professionnels, appelés dans le jargon les « parties prenantes ». Quel que soit le travail effectué, le mouvement que l’on s’accorde peut changer l’harmonie pour un temps, rendant les désaccords plus présents. Mais l’ouverture d’y porter un œil bienveillant dans la difficulté quotidienne ressentie permet aussi d’être plus en lien avec son Soi intérieur, son alignement, et même, j’ose le mot, son authenticité.

J’ai envie de terminer ce petit partage sur cette symbolique : n’oubliez jamais que vous êtes les gardien-nes de vos chemins, et que même si la route est parfois difficile, abrupte, caillouteuse, qu’elle monte plus qu’elle ne descend, les rencontres de quelques instants sur la route, le soleil, la pluie ou le brouillard, les échanges, les croche-pieds, les fleurs et/ou les animaux, chacun de ces signes vous apportera une meilleure connaissance de vous-même et vous offrira la joie d’être dans votre authenticité, juste parfait-e comme vous l’êtes.

Pour vous, chaleureusement,

Tania

Salut à Toi,

Cela fait quelques mois que je n’ai pas pris le temps d’écrire et de partager mes réflexions. Est-ce là le fait d’une certaine difficulté à prendre du recul sur la période particulière que nous vivons, c’est sans doute un bout de la réponse.

Depuis un certain temps, une thématique me revient de plus en plus régulièrement à l’esprit et j’ai enfin trouvé le courage pour t’en parler. Tu me sais passionnée des échanges et de tout ce qui a trait à la communication et au respect humain. Toujours en quête d’en apprendre davantage et de maîtriser plus d’outils pour m’y aider, j’ai la chance de pouvoir observer certains comportements répétitifs et il m’apparaît de plus en plus clairement que l’un d’entre eux prend un certain pouvoir pour ne pas dire un pouvoir certain dans ces temps déstabilisants.

Enlisés depuis des mois dans une crise pour laquelle force est d’admettre que nous ne sommes plus maîtres de la situation, nous découvrons et constatons de plus en plus l’excessivité du comportement humain. Et c’est sur cet aspect précisément que j’ai envie de te partager mes réflexions.

Les dernières semaines (parce que je n’ai pas trop envie de considérer cette situation en mois ou années), nous avons tous eu l’opportunité d’entendre ou lire de nos proches ou moins proches, des réflexions personnelles sur la situation de vie que nous traversons, sur des évènements précis, sur les votations, sur les nouvelles règlementations (…). Ces propos nous ont été offerts peut-être de façon agréable et constructive, toutefois, et si j’en crois l’image qu’en donne les réseaux sociaux, les argumentaires sont de plus en plus attaquants. Et même si on ne peut pas dire que ce qui est partagé par les uns ou les autres est authentique pour le 100% des autrices et auteurs, je suis certaine que la plupart des propos sont emprunts de nuances dans leur esprit, nuances que nous sommes incapables de ressentir lorsque nous les recevons.

Dans ma tentative de mettre du sens dans ce qui se joue dans la communication actuelle, j’ai pu relever quelques thématiques que je vous partage ci-après.

Tout d’abord, on a appris à catégoriser les personnes dans des cases prédéterminées. Dans ce sens, on a vu apparaître des termes tels que les pro, les anti, les vax, les antivax, les platistes, les complotistes, les dictateurs, les totalitaristes, les idiots, les solidaires, les responsables, les irresponsables, les confédérés et j’en loupe sans aucun doute ! En communication, lorsque né un désaccord ou un conflit, on se rend souvent compte que ce dernier peut naître d’une incompréhension de la définition d’un mot utilisé. Et là survient une première interrogation sur la définition et le pouvoir que l’on donne à ces termes. Car si en communication, il est induit dans notre langage parlé que le « tu » est amical, lors de désaccords ou de conflits, il est certain qu’il devient agressif et intolérable. Je reprends donc ma réflexion d’une personne qui traiterait une autre par des termes comme « oui mais toi de toutes façons, tu es un-e complotiste », et bien on va toucher immédiatement et de façon agressive la personne pour qui la phrase est destinée, tout en ne lui donnant aucune possibilité de comprendre la nuance du propos partagé et en prenant le risque même de l’attaquer sur son identité, sa confiance en soi et son estime globale. C’est pour moi une responsabilité importante que d’en prendre conscience.

Il y a un aspect tout aussi intéressant à évoquer, c’est celui que l’être humain a besoin d’appartenir à un groupe. Ainsi il se sent compris, entendu, soutenu et reconnu dans son individualité. Il est donc agréable de faire partie de l’un ou l’autre groupe en fonction de ses valeurs intrinsèques, tout en notant que si une critique devait être fait par son groupe d’appartenance en lien avec une valeur forte pour lui, il se verrait rapidement glisser dans un nouveau groupe qui lui, tout en restant dans le groupe de base, répondrait plus exactement à ses propres valeurs et croyances. Prenons l’exemple d’un Valaisan (oui, je suis un peu chauvine, je vous l’accorde) qui se rend dans le canton de Vaud. On sait combien nous aimons entretenir une certaine rivalité, même si admise pour la plupart du temps humoristique malgré le fait que dans certaines situations, elle est plus virulente. On ne va pas forcément se mélanger dans un rassemblement spécifique et on préfèrera sans doute rester « entre valaisans » ou « entre vaudois » (je pose exprès un cadre excessif). Prenez maintenant ces deux mêmes personnes qui se retrouvent sur une plage de Mexico, et bien elles vont immédiatement se retrouver et nouer des liens car l’humain cherche toujours l’appartenance. Dans ce 2ème cas, nous serions tous deux des Suisse ! Plus de distinction cantonale, on se retrouve ensemble, loin de chez nous ! Et là peut-être aurez-vous compris la métaphore avec la crise actuelle… Des groupes se sont créés, et si nous y faisions quelque peu attention, nous verrions que nous faisons sans aucun doute partie du même groupe pour l’une ou l’autre des thématiques défendues, ce qui, au final, devrait nous permettre de nous rassembler plutôt que de nous diviser.

Toujours dans ces réflexions, j’aimerais attirer votre attention maintenant sur l’utilisation des mots généralistes et du langage vague dans les communications. Nous ne prenons plus le temps d’exprimer notre pensée et réflexion, nous balançons des articles, des pensées, des émotions, des expériences personnelles. Nous sommes tous touchés d’une manière ou d’une autre, plus ou moins fortement, par les évènements actuels. Comment pourrait-on faire une échelle de douleur pour comparer qui souffre plus que l’autre, et de fait, a « + » raison que l’autre !? Il n’est évidemment pas possible de rassembler le 100% des personnes sur une même réponse, notant que nous sommes tous uniques avec nos convictions, nos valeurs et nos expériences. Et c’est ce qui fait la richesse de l’être humain et de notre société ! Le langage vague, c’est vraiment un langage ou qui que ce soit va trouver un sens qui confirme la reconnaissance de son choix pour le bien de tous. Prenons l’exemple suivant « Si l’humanité survivra, c’est grâce à vous et vos efforts » ; réfléchissez deux minutes à l’accueil de cette phrase dans l’esprit d’un « pro » ou d’un « anti »… Elle fera sens et écho des deux côtés et renforcera encore le fossé actuel entre les croyances personnelles de toutes et tous ! La communication, ne l’oublions pas, peut être un outil de manipulation puissant !

Enfin, les généralités ont cette tendance à créer sur l’être humain une pression qui est, au fur et à mesure que le temps s’écoule, de plus en plus difficile à supporter. Prenez la phrase « les complotistes sont tous des idiots à cause desquels on ne sortira jamais de la crise », ou « les vaccinés sont des moutons qui discriminent toute une partie de la population ». Si on analyse ces deux phrases, on se rend vite compte qu’il s’agit de croyances limitantes (qui nous empêchent de vivre et d’ouvrir notre réflexion) et qui sont nées d’un désir d’être entendu de parte et d’autre, par l’utilisation notamment de phrases chocs et généralistes. Dans les exemples nommés, elles peuvent aussi répondre à des peurs personnelles (cerveau reptilien), comme la peur de la maladie, de la mort, de ne pas suivre les règles, ou que sais-je encore. Pour ces phrases, essayez de déterminer les mots « complotistes » et « moutons », et que veut dire « idiot » et « sortir de crise » ou encore « discriminent » ? Et lorsque l’on dit « tous », n’a-t-on pas un exemple, un seul, ou cette phrase n’a pas été vraie ? Ou quelqu’un a changé peut-être d’avis ? Lorsque l’on travaille sur ce que veulent dire ces expressions, on comprend que c’est sans doute une réponse à une détresse personnelle plus qu’une envie de jugement pur et dur, mais cela reste évidemment mon avis personnel bien que je pense que ce phénomène impacte l’ambiance actuelle de notre pays.

Après presque deux ans de crise ; nous sommes épuisés et ne savons plus vraiment à qui se fier, nous souhaitons juste trouver une sortie qui réponde à nos critères personnels et nos valeurs. On utilise des raccourcis, on s’attache à une position parce qu’on en a marre d’y réfléchir ou de lire plus avant. On affirmer notre identité ! (ben oui voyons, qui sommes-nous pour te dire comment tu dois penser ?).

Et bien justement, nous ne sommes personne pour te dire qui tu es, qu’est-ce que tu dois faire et comment. Nous sommes là chacun et chacune d’entre nous pour nous écouter, nous soutenir, nous engager et construire la suite de notre chemin, pour nous et pour ceux qu’on aime. On est là pour ne pas écrire un passé dans les pages des futurs livres d’histoire. Et pour cela, il nous suffit juste de faire un pas en arrière, d’arrêter de vouloir, à coup de croyances personnelles, convaincre d’autres que ce que l’on pense est mieux, et juste accepter et embrasser la différence. Être même d’accord de ne pas être d’accord ! Et pour moi, c’est là toute la beauté de ne pas être dans un groupe ou de ne pas s’y attacher, mais de montrer simplement qui nous sommes, avec nos croyances, nos valeurs, nos forces et faiblesses, avec nos peurs et nos engagements, dans la bienveillance afin de laisser enfin cette violence s’éteindre gentiment.

Avec toute ma tendresse,

Tania

Depuis quelques semaines déjà, mes doigts démangent l’envie d’écrire sur la période tout à fait extraordinaire que nous vivons. Puis cette envie s’échappe tout d’un coup, car me revient en mémoire toutes les difficultés que cela a engendré à titre privé autant que professionnel et social. Ceux qui me suivent régulièrement connaissent ma capacité à voir le bien en chacun(e) et en toute chose. Comme on aime à le dire, je vois le verre à moitié plein ! Et pourtant, durant cette période, j’ai perdu durant quelques temps mes repères. Je me suis retrouvée chahutée dans l’une de mes croyances fondamentales, la capacité de chacun(e) à la réflexivité et surtout, la bienveillance de l’Etre Humain envers l’Autre.

Prise tout d’abord dans un tourbillon d’informations et de données à traiter sans délai, malgré mes capacités à gérer un nombre considérable d’activités, je me suis très vite retrouvée submergée. Passionnée par la musique, le sport et les rencontres sociales, mes activités exutoires se sont retrouvées, comme pour beaucoup, hors de portée. Ma vie privée et professionnelle se sont empressées de ne former qu’une entité, et sans que je ne m’en aperçoive, je me suis essoufflée. Gérer la garde de ma fille en sus de mes activités professionnelles qui, elles, ont doublé durant cette période, a impliqué un nouveau rythme. Même si je le considérais comme très agréable car complètement modulable à souhait, je n’ai pas vu l’envers de la médaille qui impliquait des semaines sans week-ends et des journées sans horaires. Au bout de 6 semaines à ce rythme, sans possibilité de m’exprimer d’une autre manière que dans ce cadre, j’ai craqué. De plus, les échanges sociaux que nous permettent la technologie n’avaient de cesse d’ajouter à une anxiété grandissante des schémas de pensées préétablis et sur lesquels peu de personnes débattaient  avec recul.

La solitude s’est fait ressentir les deux dernières semaines ; très fortement. Non pas la solitude physique, plutôt celle où la privation de liberté par la mise en place des recommandations s’est accentuée. Ne pas pouvoir échanger, partager autrement que dans la distance. Affirmer le besoin de distanciation sociale au profit d’une protection éphémère tout en renforçant la peur de l’Autre. Comment peut-on accepter de ne plus s’accepter justement, l’un-l’autre !? Pour moi, ça a été une véritable claque. D’autant plus que la plupart des messages partagés sur les réseaux sociaux avaient pour but d’accentuer les comportements estimés honteux pour en faire des généralités et profiter de critiquer nos frères, nos familles, nos collègues… Quelle déception… Evidemment, il en allait d’un comportement civique à adopter ! Mais devions-nous et devons-nous passer par la haine pour l’exprimer ?

Et là s’est rétabli en moi la professionnelle. Pourquoi ce besoin de crier plus fort, de se faire entendre dans la violence ? Qu’est-ce qui, dans la situation actuelle, a provoqué de si violentes réactions que j’aime croire « hors cadre » ? Peut-être puis-je trouver un début de réponse dans le sentiment partagé d’insécurité à voir demain. Cette insécurité que l’on cherche inconsciemment et à tout prix maîtriser dans notre quotidien. Ou alors, peut-être est-ce dû à l’inconfort des schémas classiques bouleversés ? Nos habitudes et nos droits ont été grandement chahutés. On attend que l’on nous explique ce que l’on doit faire pour rester dans le cadre, dans une certaine normalité, ou encore, pour faire « comme les autres ». On n’ose pas risquer… Et quand bien même on oserait s’y risquer… en quoi et pour quoi ? Ou alors serait-ce simplement parce qu’on a peur ? Et que la peur entraîne un comportement irréfléchi et de protection. Et  que de notre cerveau reptilien découlent la fuite ou l’attaque… cette attaque que j’ai pu ressentir quotidiennement dans les premiers jours de semi-confinement et qui m’a fortement attristée…

J’aime à voir le positif en chaque chose ; je vous l’ai déjà partagé. Et même si ces quelques semaines continuent à me maltraiter quelque peu dans mes croyances, ils m’ont offert la chance d’ouvrir mon regard à d’autres niveaux sociétaux. Avoir été ébranlée dans mes convictions fortes m’a renforcée encore dans mon métier d’accompagnante. Ce n’est pas parce que le doute en l’Autre s’est glissé dans mon cœur ces quelques semaines que je ne suis plus capable d’être une professionnelle de qualité. Au contraire ! Cette prise de conscience me permet d’être encore plus éthique face à cette profession et dans ma pratique quotidienne. Car pour être capable d’accompagner au mieux mes semblables, il me semble indispensable de se connaître également, et de toujours travailler sur son Moi intérieur. Les questions évoquées plus haut continuent de m’habiter et m’aident à appréhender de façon différente notre monde et ses principes. Tout me démontre que nous sommes en perpetuelle mouvance et que rien n’est acquis. Nous sommes seuls maîtres de nos comportements, et rien n’est éternel. Apprendre à nager avec le courant tout en acceptant de s’y laisser emporter pour n’en ressortir que le meilleur pour soi.

Je vous souhaite tout le meilleur dans cette période étrange et me réjouis de vous retrouver bientôt dans l’innocence des rencontres hors normes.

Tania

Ces dernières semaines, dans un rythme que je peux qualifier d’effréné (si, si, je vous assure que ça m’arrive aussi), je me suis rendu compte que j’utilisais certaines expressions qui, si j’y réfléchis bien, ne sont pas si anodines et ont un réel impact sur ma santé. Ce sont des mots qui décrivent un état général ou une émotion, à un moment donné, mais qui peuvent avoir une répercussion plutôt surprenante et désagréable si on n’y prête pas attention.

La 1ère qui m’est venue en tête est l’expression régionale j’en ai sec, utilisée régulièrement lorsqu’on a le sentiment d’être fatigués et de ne plus avoir vraiment de jus pour les activités à mener quotidiennement. Récupérer ce jus peut passer par différentes possibilités comme le sommeil, les sorties, le sport et les échanges, mais lorsqu’on utilise une telle expression, il me semble primordial de trouver la manière de recharger ses propres batteries afin de ne pas laisser s’installer un ras-le-bol sur le long terme au risque d’aggraver la situation. Si nous utilisons une expression de ce type, c’est que nous avons déjà sans aucun doute dépassé une certaine limite et notre inconscient, par l’utilisation d’une expression, nous fait signe.

Si le j’en ai sec est souvent utilisé, on connaît plutôt l’expression j’en ai plein le dos ! Et là, je suis certaine que vous avez déjà visualisé et compris son sens. Nous portons trop de choses sur nos épaules ce qui peut également se traduire par des douleurs musculaires dorsales. Trouver le moyen de s’organiser tout en essayant de ne pas se surcharger et souvent un moyen de maîtriser ce risque. On peut aussi prendre soin de nous par, par exemple, l’intermédiaire de thérapeutes. Attention toutefois à trouver l’origine de cet énervement au risque de ne pas réussir à se décharger de cette masse et de porter quotidiennement un poids qui pourrait déboucher sur des problématiques plus graves et chroniques.

Être aphone ou avoir mal à la gorge peut être un signe de non-dit qui, consciemment ou inconsciemment, a provoqué ce mal-être. Evidemment, cela peut être tout-à-fait viral, mais j’ai souvent pu constater que ces épisodes étaient liés à des évènements que la personne pensait devoir avaler (mais pourquoi se faire du mal !?) ou devait digérer (non mais, vraiment !?). Alors pourquoi ne pas essayer une fois ou l’autre de communiquer autours du blocage ou de la situation qui pourrait être à l’origine de ce choc émotionnel ? Et si la difficulté à parler est trop présente, pourquoi ne pas poser les mots sur une feuille ? Souvent, ce simple exercice permet à tout un chacun de libérer l’émotion et lui permettre de se régler plutôt que de l’intégrer avec le risque de créer un blocage !

J’ai dernièrement vécu une rage de dents (pas très agréable je dois dire), et quelqu’un m’a dit Qui as-tu envie de mordre ? En complément au fait que cette question est sans nul doute à l’origine de cet article, je me suis réellement posé la question sur l’origine de la douleur. Alors évidemment que l’inflammation était bien réelle, mais en sus de ce fait, il était clair que je ressentais une certaine colère en regard à une situation vécue, et cette émotion n’ayant pas encore pu être verbalisée, j’ai serré les dents. Je suis aujourd’hui certaine que cette situation a sans doute précipité ou été le déclencheur de cette rage de dents et je m’emploie maintenant à essayer de régler ces différends dans les plus brefs délais.

Vous l’avez compris, nos expressions sont souvent utilisée à la légère. J’espère que ce petit article aura l’effet d’ouvrir vos perspectives et vous permettra d’apporter une attention toute particulière à ces dernières les prochaines fois que vous les entendrez ou les utiliserez ! Peut-être pourrez-vous plus rapidement revenir à meilleur santé, aider des proches et trouver une nouvelle sérénité face à certains évènements.

Ces dernières semaines, j’ai pu m’évader quelque peu en altitude. Il a été tendrement rappelé à ma conscience quelque peu conformiste combien, la plupart d’entre nous, vivions connectés en tout point. Même si j’aime à dire que je peux me passer de certaines technologies, force m’est d’admettre que j’en use bien plus que de raison. Mais alors… Pourquoi ce tel besoin ? Et comment pourrai-je m’en passer ? Et est-ce vraiment possible ?

Durant ces escapades, le désir de m’interroger sur ces habitudes et leur provenance s’est fortement fait ressentir. Et je me suis plongée dans mes propres expériences : lorsque je pars courir, ma montre connectée au poignet suit ma performance et me rappelle à l’ordre si je n’avance pas assez vite. Elle se targue de me préciser si ma course a été à la hauteur des précédentes et parvient même, parfois, à impacter mon humeur. En sus de la montre, j’ai parfois de la musique dans les oreilles, ondes émises en Bluetooth grâce à mon super androïde dernier cri ! Encore ce même portable qui fait office d’appareil photo et de caméra afin que je puisse partager à tous mes contacts sur mes réseaux sociaux combien je « Mords la Vie ». Parce que oui, à ce moment précis, je leur montre que je Suis ! Oui… je Suis…

Ça y est… Je m’effraie à l’écriture de cet article car quelque part, je réalise à côté de quoi je passe. Et si, lorsque je pars courir, j’oubliais simplement cette montre sur la table du salon ? Et si je prenais juste le temps de me faire plaisir et de ressentir les effets d’une course sans tout autre attribut ? Et si, en montagne, je me contentais d’enrichir ma mémoire de ces fabuleux paysages gagnés à l’effort ? Et que pleine de tous ces merveilleux souvenirs, je revenais vers toi, ou toi encore, pour te les partager de vive voix ? Et pourquoi j’ai tant besoin de te montrer que « je Suis » ?

Parce que oui, et c’est là où je souhaitais en venir… A force de vivre connectés, il nous semble partager plein de choses avec l’Autre, celui-là, derrière son écran whats’app, insta ou son ordi. On lui balance une image de notre Vie qu’on a soigneusement choisie en fonction du message que l’on souhaite transmettre. Et l’on se targue d’offrir de belles images à ceux qui n’en n’ont pas pu profiter. Quelque part, tout cela nous donne de l’importance et augmente notre estime globale. Mais une image ou un message sur ces réseaux sont-ils vraiment porteurs de ce que nous souhaitons partager et de ce que nous vivons ? Si j’essaie d’observer d’un autre point de vue, le non-verbal n’est-il pas indissociable d’un message donné ? Alors, un écran ou un texte transmis, ne sont-ils pas quelque part orphelins de sens ? Et là, tout prend justement son sens…

La technologie est un outil indispensable et qui, à notre époque, semble compliquée à extraire de notre mode de vie. Alors si l’on ne peut s’en passer aujourd’hui, pourquoi ne pas essayer simplement de remettre dans nos habitudes de vie des petits moments authentiques où l’on pourrait prendre le risque de saluer les passants, offrir un verre ou un moment de partage à de parfait(e)s inconnu(e)s, prendre le temps de rester seul(e) avec soi-même ? Communiquer est déjà souvent une épreuve pour beaucoup, alors pourquoi ne pas prendre parti et jouer avec elle ? Pourquoi ne pas montrer à l’Autre, notre unicité ?

C’est en tout cas le bien que je nous souhaite aujourd’hui…

Pour ceux qui me connaissent, ils ne seront pas surpris de la thématique que je souhaite partager aujourd’hui. Il est vrai que j’ai une tendance certaine à me lancer dans plusieurs projets en même temps, tous aussi divers les uns que les autres. Que ce soit dans les domaines privés, artistiques, professionnels ou encore sportifs, j’ai toujours hâte de tester, goûter, découvrir, approfondir, échanger de nouvelles expériences. Je suis une passionnée, au sens large du terme, sans compter un caractère positif et la faculté de trouver des facteurs de motivation dans quasi toutes les situations de vie.

Mais tous ces éléments ne sont effectivement pas suffisants pour mener de front toutes les activités qui me tiennent à cœur…

« Comment fais-tu ? »

Cette question revient sans cesse lors de moments de partages. Peut-être vais-je casser la magie qui entoure cette question en vous avouant que tout cela réside dans mon obstination à suivre et appliquer au quotidien les trois mots suivants : MomentEnvie et Organisation.

Lorsque l’on a envie de mener différents projets à bien, malgré la quantité de travail que cela représente et l’investissement nécessaire, la possibilité de savoir Organiser son temps est indispensable. J’ai l’habitude de me garder des moments libres d’obligations (j’entends bien sans aucune obligation, et j’appuie sur le « aucune », quelle qu’elle soit). Dès lors, je me mets en état de pouvoir accueillir une opportunité ou une Envie à ce Moment-là.

Puis, cette Envie, je la laisse s’exprimer librement sous la forme qu’elle le désire. Parfois, elle se traduit par l’écriture d’une chanson ou d’un article, d’autres fois par la création d’un nouvel atelier ou par la création de nouveaux cours professionnels. Vous l’aurez compris, le fait de laisser l’Envie du Moment prendre le contrôle me permet d’exécuter un nombre de tâches bien supérieur à ce qui aurait été possible si je m’étais mise dans un état d’obligation ou de pression.

Evidemment, tout cela doit être au bénéfice d’une Organisation qui permet de mener à bien les projets ! Il serait compliqué, sinon, de tout mener de front et en même temps. Je pourrais même dire, presque à caractère borderline. Mais si l’on est capable de poser plus ou moins dans le temps ce que l’on souhaiterait faire (sans caractère de pression) et établir sa To Do List personnelle, tout devient possible. Ne dit-on pas d’ailleurs « C’est le chemin qui compte » ? Alors pourquoi ne pas rêver et travailler à les atteindre, tout en profitant sereinement de ce que l’on accomplit sur ce chemin, de ce que l’on découvre ? Et même si des fois il m’arrive aussi de devoir forcer un peu mon Envie du Moment, j’ai le sentiment que le mouvement amène le mouvement, et l’Envie amène de l’Envie, et tout repart…

Peut-être trouverez-vous dans ces mots une certaine motivation à vous lancer et oser vos projets sans attendre le « quand j’aurai plus de temps » ! C’est en tout cas tout ce que je vous souhaite ! Et si ça n’est pas votre Envie ; qu’importe ! Vivez ce que vous avez Envie de vivre, au Moment où vous le désirez et selon votre propre Organisation.

Loin de moi l’idée de plagier Grand Corps Malade, mais quel autre titre pourrait mieux représenter mon état d’esprit pour l’écriture de ce petit article !

Depuis quelques temps déjà, je m’amuse régulièrement à lever mes yeux de mon portable, mon livre ou mon ordinateur pour profiter des gens que le hasard se joue à mettre sur ma route. Et s’il est vrai que l’on vit dans un monde de plus en plus connecté, je peux vous assurer que les rencontres sont au rendez-vous et sont toutes plus ou moins passionnantes !

J’avais envie de vous partager l’une d’entre elles qui m’a particulièrement touchée. Nous nous sommes retrouvées côte à côte dans le wagon, bien que chacune dans son espace. A son arrivée, j’ai assez vite remarqué sa belle allure, son côté classe. Une très belle femme qui, pour le coup, était plutôt chargée en bagages. J’ai adoré la voir enveloppée d’un magnifique manteau jaune et accompagnée d’un charmant petit chien emmitouflé dans un sac de portage. Nous nous sommes saluées et avons échangé un sourire. Puis, le silence s’est réinstallé pour un moment. Un court moment. Après le passage rapide et plutôt surprenant d’un jeune homme mendiant quelques sous pour son repas, nous nous sommes regardées et avons commencé à parler de la précarité avérée d’une certaine population. Nous avons notamment abordé les risques d’offrir à des escrocs sans le savoir, la difficulté de choisir des associations pour lesquelles l’argent arrive réellement aux personnes dans le besoin, dans sa grande majorité. Nous étions par contre tout à fait d’accord sur le fait de donner, et cette valeur m’a touchée.

Puis, de cette 1ère discussion et malgré notre différence d’âge (elle riait de me dire qu’elle pourrait être ma mère) s’en est découlée une longue conversation pleine d’échanges, d’émotions et de partages. Notamment sur la peur et le jugement de l’autre sur un simple regard… Cela la touchait et l’attristait beaucoup. Nous nous sommes confiées des vérités personnelles, dures parfois… Nous avons échangé sur nos croyances, nos espoirs, nos réussites, notre amour de la vie… On a parlé voyage, travail, famille ; plus possible de nous arrêter… Une rencontre bien trop courte à mon goût puisque stoppée par l’annonce de ma gare ; mais avant de devoir nous quitter, nous avons échangé nos numéros et nous nous sommes promis de nous retrouver pour partager d’autres moments de cette qualité. Un véritable coup de cœur, cette rencontre ! Quelle femme ! Rien que d’y repenser, je me sens pleine d’énergie !

A vous qui doutez des rencontres, osez lever les yeux… Prenez le risque d’échanger, de sourire, de dire bonjour ! Qui sait, peut-être aurez-vous la chance de faire cette rencontre qui fera du bien à votre cœur.

C’est déjà bien connu, le sourire amène le sourire ! Lorsque l’on s’essaie à l’exercice, on est souvent surpris de l’effet que ce geste produit sur nous, mais également sur nos rencontres. Si on analyse l’effet d’un point de vue plus technique, au fur et à mesure que se déroule la journée, non seulement on agit positivement sur l’entourage, mais également sur notre propre bien-être.

Un sourire, ça permet donc de rehausser notre niveau de bonheur. Il sait réduire le stress, « contamine » l’entourage (de manière positive évidemment), booste notre système immunitaire et permet de réduire la tension artérielle. Il nous rend séduisant, aide à rester positif et, même s’il est forcé, permet de prévenir les états de dépression. D’un point de vue médical, il permet de relâcher des endorphines, de la sérotonine et fait office de calmant naturels

Sourire est donc un outil de développement personnel. Pour s’exercer à tester ses bienfaits, pourquoi ne pas s’essayer à quelques exercices ?

  • Lorsque vous vous promenez dans la rue, saluez les personnes que vous croisez tout en l’accompagnant d’un sourire
  • Dans la journée, prenez un moment pour vous… Rien que pour vous ! Ecoutez de la musique, promenez-vous, lisez, restez seuls, prenez un café… N’importe quoi qui vous fait du bien !
  • Prenez un moment pour écrire ce qui, dans la journée, vous a fait plaisir. Ça peut être un mot gentil, une réussite personnelle, un sentiment positif. Gardez ces petites pensées quelque part pour les relire lorsque vous aurez une petite baisse de moral

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le sourire et ses bienfaits. Je souhaitais juste vous partager ces petites propositions et vous offrir un petit sourire virtuel pour vous accompagner…