Salut à toi !
Je roulais ce matin et comme à mon habitude, je laissais vaguer mes pensées ci et là. Tu sais que j’aime prendre la plume lorsque certaines thématiques deviennent récurrentes. Un peu comme si ma tête refusait de me laisser tranquille tant que je ne les posais pas quelque part. Alors me revoilà…
Les fins d’années voient défiler des mois plutôt particuliers. Entre le changement de saison, des journées qui ne nous laissent que peu profiter du soleil et cette effervescence des fêtes de Noël, j’observe un tourbillon d’émotions variées qui ne m’épargnent pas.
La projection de la nouvelle année invite insidieusement à l’introspection. Un peu comme si je devais absolument vérifier l’état de ma To-Do list 2025 ! Ai-je bien coché toutes les cases ? Suis-je bonne élève ? Ai-je bien été Moi ? Et en même temps, ma petite voix qui me susurre que je m’en suis bien sortie ces dernières années, compte tenu des difficultés rencontrées. Et je peux même afficher fièrement que j’ai parcouru ces sentiers avec le sourire ! Comme pour faire un pied-de-nez à la morosité ! Lui dire : na ! T’as vu !? Mais en fait ; c’est qui que je tiens à rassurer !? N’est-ce pas simplement mon égo qui s’exprime ?
Dans ces heures qui me rapprochent inlassablement vers la nouvelle année, je reste attentive aux émotions. Comme beaucoup, je passe du rire aux larmes. Je vois le temps s’écouler et je ne peux empêcher un brin de nostalgie s’inviter à la fête. Mais tu sais, pas de cette nostalgie qui te met au sol. De celle qui te rappelle les éclats de rire, les fêtes, les partages, les moments authentiques, simples et légers. Les rencontres. Mais pas celles qui t’effleurent. De celles qui savent te toucher. Profondément. Sans que tu ne saches trop pourquoi. Celles qui te font te sentir encore plus vivante. Parce que j’aime regarder le monde ainsi. Comme lorsque tu te retrouves sur un sommet, que tout est calme, avec une vue à couper le souffle qui fait que les mots deviennent obsolètes. A ce moment précis, tu es, simplement. Vivante. Et plus rien ne compte d’autre que de profiter de cet instant magique.
Tu le sais sans doute, si tu me suis, le passé a laissé des marques que jour après jour, je continue à travailler. Même si physiquement elles ne sont plus visibles, émotionnellement il reste des schémas bien ancrés qui se rappellent à mon quotidien durant cette fin d’année. Et je ne te cache pas qu’après tout le travail effectué, ces systèmes de survie qui s’activent irrationnellement ont le don de me faire sortir de mes gonds ! Enfin, quand je dis ça, c’est évidemment une colère de moi à moi ! Intérieure ! J’ai acquis sur les années la capacité de les reconnaître, ces systèmes de défense. Et pourtant, lorsqu’ils s’activent, je suis dans la seule capacité de les accueillir et de les laisser s’exprimer. Et me revoilà partie dans des discussions infinies avec cette partie intérieure qui me crie « danger », alors que j’aspire à la sérénité. Qui me met en vigilance accrue, comme si ma vie en dépendait. Et parmi ces schémas du passé, je travaille plus particulièrement aux liens d’attachements. De façon générale. Et dans mon histoire, c’est comme si j’avais associé la notion d’espoir au risque. Et pour ne pas souffrir émotionnellement, autant tout couper ! Le risque évité, c’est une sérénité gardée !
Mais allez… T’as bien compris que c’est exactement ce que je ne souhaite pas rejouer ! Car si on n’ose pas un chemin inconnu, on perd en authenticité ! Et cette valeur étant l’une des plus importantes pour moi, il est hors de question que je reste cachée derrière un sentiment que j’associe à de la sécurité alors que le contrôle n’est qu’illusion. Je sais aujourd’hui choisir mes combats plutôt que de me battre quotidiennement. Cette simple phrase a déjà changé passablement de choses. Et pourtant, ce nouveau pas en avant semble me demander tellement d’énergie… Et je dois dire que le constater à le don, parfois, de me faire douter d’y arriver un jour.
Alors évidemment, j’efface vite cette pensée et la remplace par une phrase plus douce comme « pas après pas, l’objectif se rapproche », ou « tout n’a pas besoin de guérir, il suffit de trouver son juste équilibre ». Et déjà, la magie opère. Je retrouve un brin d’énergie pour continuer le chemin.
Travailler sur soi n’est pas le chemin le plus reposant. Il demande de l’engagement, de la résilience, du dialogue avec son égo, avec son Persona, d’explorer sa part d’ombre. On parle dans notre jargon d’accompagnant de notre chemin d’individuation. Un sentier qu’on emprunte pour la vie et qu’on expérimente au gré des saison. Et celle qui s’en vient invite à y plonger plus intensément, comme s’il me fallait répondre à nouveau au sens de ma vie.
Nous sommes responsables de ce que nous vivons et de la façon dont nous avons envie de l’explorer. Je reçois nombre de témoignages qui me remercient de la positivité dans mes postes ou stories. Des sourires affichés. Des partages de la vie de tous les jours. Et j’ai envie de leur dire Merci, car si ces moments peuvent offrir ne serait-ce qu’un répit sur le chemin que vous parcourez, alors j’en suis reconnaissante. Et aujourd’hui, je voulais vous dire que même si les photos montrent de la joie, le chemin est parfois plus ardu. Quoi qu’il en soit, je choisi et je choisirai aussi longtemps que possible d’embrasser ma responsabilité dans la direction que je veux lui donner. Vers l’amour, les partages et l’authenticité. Alors merci à vous, et belle route vers 2026 !
Tania